Au terme de plusieurs mois d’attente l’Etat français vient de rendre sa réponse pour 2 appels d’offres : l’AO7 au large de la Nouvelle-Aquitaine et l’AO8 au large de la Normandie. Deux décisions simultanées, deux issues opposées, et des conséquences bien différentes pour chaque territoire avec en définitive encore plus de retard de pris dans la décarbonation énergétique et la souveraineté industrielle franco-européenne. France Offshore Renewables souhaite attirer l’attention de l’Etat et des candidats aux prochaines échéances électorales sur les conséquences d’attributions tardives et réduites de parcs éoliens offshore.
France Offshore Renewables, qui regroupe les clusters régionaux Normandie Maritime, Bretagne Ocean Power, Neopolia, Aquitaine Blue Energies, Wind’Occ et Sudeole, se félicite de l’attribution de l’appel d’offre n°8 « Centre Manche 2 », mais regrette l’absence de candidats sur le n°7 « Oléron 1 ».
- Dans le cas de l’AO7, dit « Oléron 1 », c’est un secret de polichinelle qui n’a que trop duré qui est désormais établi : le cahier des charges de l’Etat français n’a pas permis aux candidats de déposer une offre tenant compte des contraintes du projet, notamment des conditions de sites du projet (bathymétrie, gisement éolien, éloignement à la côte). Les services de l’Etat devront en tirer les conséquences pour les prochains appels d’offre.
– Déjà, par le passé, les Clusters industriels regrettaient des tarifs d’achat de la production électrique insuffisants pour sécuriser une filière économique franco-européenne. Désormais ce sont les candidats eux-mêmes qui ne se présentent pas, c’est dire si tirer les prix vers le bas est devenu mortifère !
– Les clusters regrettent que le cadre de l’appel d’offre n’ait pu évoluer pour tenir compte des retours des candidats sur les difficultés qu’ils ont pu rencontrer. Un dialogue plus soutenu entre les candidats, acteurs du territoire et services de l’Etat permettrait d’adapter les règles d’attribution aux spécificités du projet.
Malgré un remarquable travail de concertation, les conséquences du retard pris par les projets Oléron 1 et 2 sont préjudiciables aux écosystèmes industrialo-portuaires de la façade atlantique. Les appels d’offres de ces 2 projets doivent être relancés dans les meilleurs délais, avec un niveau de tarif plafond suffisant, qui resterait compétitif par rapport au coût du mix énergétique national.
- Concernant l’AO8, dit « Centre Manche 2 », France Offshore Renewables se réjouit de la désignation du développeur qui construira et exploitera le parc de 1,5GW.
– Cette décision montre que le marché français est ouvert à des énergéticiens fortement présents en France, présence rassurante pour les diverses parties prenantes autant que pour l’appréciation des risques de développement.
– TotalEnergies confirme ainsi son positionnement sur l’éolien en mer, jugé compétitif par son PDG Patrick Pouyanné.
– L’offre de RWE – TotalEnergies semble apporter un certain nombre de gages de bonne volonté à contribuer effectivement à la structuration de la filière. Outre la signature de la Charte d’engagement pour du contenu local par les deux entreprises, France Offshore Renewables souhaite souligner la qualité de l’implication locale des équipes de développement et attend qu’elles soient renforcées en France, pour ce qui relèvera des choix techniques et des achats.
– France Offshore Renewables se tient à la disposition du lauréat pour l’aider à décliner auprès des fournisseurs de rangs 1 et 2 les engagements pris dans la charte d’engagement pour du contenu local afin d’apporter la visibilité nécessaire aux investissements des entreprises.
– Après l’attribution des AO3 (Dunkerque), 4 (Manche 1), 5 (Bretagne Sud) et 6 (Méditerranée 1 et 2), France Offshore Renewables espère que ce nouveau volume de puissance attribuée sera de nature à renforcer la visibilité des usines de pales normandes et de nacelles en Pays de la Loire.