Basée à La Forêt-Fouesnant (Finistère), setec énergie environnement avec sa marque setecinvivo est spécialisée dans l’étude de la biodiversité marine, le monitoring et les études environnementales en milieu marin. L’entreprise a ainsi été retenue par le consortium Pennavel pour réaliser les études d’impact environnemental liées au projet de parc éolien flottant en Bretagne Sud. Présentation avec Philippe Bornens, directeur de la marque setecinvivo.
Pouvez-vous nous présenter setec énergie environnement et la marque setecinvivo ?
Setec énergie environnement est la filiale spécialisée dans l’énergie et l’environnement du groupe indépendant setec, un leader Français de l’ingénierie. Elle compte environ 150 collaborateurs, dont 46 pour la marque setecinvivo reconnue pour son expertise dans les études environnementales en milieu marin. Setec énergie environnement compte sept implantations, dont deux concernées par la marque setecinvivo, à La Forêt-Fouesnant, siège historique de l’entreprise In Vivo avant qu’elle ne rejoigne Setec en 2016, et une seconde à Toulon. Setec énergie environnement est également ainsi installé à Paris (siège social), Nantes, Lyon, Bordeaux, et Lille.
Quelles sont les activités de la marque setecinvivo ?
Elle regroupe trois métiers. D’abord l’étude de la biodiversité marine, qui est le pilier de la marque. Nous intervenons très en amont des projets ainsi qu’en phase travaux et exploitation en réalisant des inventaires sur l’ensemble des compartiments biologiques et physiques du milieu marin. L’étude d’impact environnemental, pierre angulaire du dossier d’autorisation du projet (littoral, port, offshore …), elle repose sur une analyse complète des interactions du projet avec son environnement. Le troisième métier concerne le monitoring environnemental. Il consiste en l’acquisition et la valorisation de données en milieu marin, par l’application de techniques instrumentales hydrographiques et océanographiques. Nous réalisons du monitoring à différents stades des projets (en amont des études réglementaires, durant la phase de suivi des travaux, suivi de l’exploitation ou dans le cadre d’un suivi plus général de l’environnement).
Racontez-nous l’historique de vos activités liées aux énergies marines renouvelables.
Depuis les années 2000, nous intervenons sur tous les sujets environnementaux en lien avec les énergies marines renouvelables. Experts d’un grand nombre de compétences liées aux sciences de la mer, nous avons répondu à quasiment tous les appels d’offres français ces 20 dernières années. L’étude qui marque un tournant de notre bureau d’études, est celle menée pour le projet de parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc, porté par Ailes Marines. Dès 2012, nous avons effectué l’état initial de l’environnement puis, l’état de référence il y a six ans pour ensuite continuer les suivis environnementaux pendant les phases de travaux et depuis 2023, durant la phase d’exploitation du parc dont la capacité installée est de 496 MW. Ces études réalisées en mer par nos équipes portent sur des compartiments très variés qu’ils soient focalisés sur la qualité des sédiments marins, des paramètres physico-chimiques de l’eau, des habitats rocheux ou sableux ou encore de la ressource halieutique.
Comment avez-vous eu l’opportunité de travailler avec le consortium Pennavel pour l’AO5 ?
Un grand nombre de candidats nous avait effectivement consultés en amont de l’appel d’offres, mais la prise de contact avec le consortium de Pennavel s’est faite peu de temps avant qu’il ne soit lauréat. Rapidement, nos échanges, notamment basés sur notre expérience sur le parc éolien de Saint-Brieuc, ont permis de nous positionner pour les accompagner. Il est vrai que nous étions également en train de finaliser l’étude initiale du parc de l’AO5 pour la DGEC. Intervenant déjà sur la zone, nous étions très bien placés pour continuer à travailler pour le devenir de ce parc éolien. Les données que nous renseignons depuis plus de deux ans, qu’elles soient bibliographiques ou sur le terrain, nous permettent de ne pas partir de zéro.
« Un réseau très breton »
Sur les différents projets, avez-vous été amenés à collaborer avec des entreprises bretonnes ?
Historiquement, nous avons toujours favorisé le travail avec des entreprises bretonnes, notamment avec Actimar, spécialisée en modélisalisation océanographique, pour le projet de Saint-Brieuc. Nous avons aussi collaboré avec Hytech Imaging localisée à Plouzané, spécialisée dans l’acquisition d’images aériennes et la collecte d’images satellitaires et nous travaillons également sur la partie acoustique sous-marine avec Quiet-Oceans, basée elle aussi à Plouzané. C’est grâce au soutien de nombreux acteurs locaux comme Bretagne Ocean Power que nous collaborons aujourd’hui au projet Pennavel.
La Bretagne est-elle une région idéale pour travailler dans les EMR ?
La Bretagne est une terre de marins et forcément quand on s’intéresse aux énergies marines renouvelables, cela en fait l’une région de prédilection pour travailler sur ces sujets. Grâce à notre implantation à La Forêt-Fouesnant, nous rayonnons à la fois côté Manche et côté Atlantique. Si nous nous étions installés à Caen ou à Bordeaux, cela aurait été sûrement moins évident !