Le site de Paimpol-Bréhat est le seul site d’essai à l’échelle 1 en France, dédié au test d’hydroliennes en mer. De par ses caractéristiques océaniques, ses courants, ou encore son exposition à la houle, cela en fait un site unique pour tout porteur de projets. Il peut également y raccorder sa machine au réseau électrique national et bénéficier des savoir-faire bretons. Certaines entreprises profitent déjà du potentiel de ce site d’essai. C’est le cas de CMN/HydroQuest depuis 2019.
Ce mardi 12 octobre, la Région Bretagne et EDF ont réuni les membres du groupe de liaison constitué de représentants de la Région Bretagne, de l’Etat, des élus du territoire et des acteurs de proximité, pour le rendez-vous d’information annuel sur les actualités du site d’essai de Paimpol-Bréhat. L’occasion de faire le point sur les actualités du site : fin des essais d’HydroQuest, arrivée du nouveau prototype de l’entreprise Minesto pour 2022, et poursuite du programme européen INTERREG.
Fin des essais de l’hydrolienne CMN/HydroQuest
Le démonstrateur d’hydrolienne conçu par HydroQuest et construit par CMN, immergé sur le site d’essais hydrolien de Paimpol-Bréhat depuis 2019 (à 35 mètres de profondeur), a été déconnecté lors de différentes étapes menées entre avril et début septembre. Ces deux années de tests en conditions réelles, ont permis au développeur français de prouver sa robustesse, de suivre ses impacts environnementaux mais également de certifier la courbe de puissance de sa turbine 1 MW. Les essais étaient initialement prévus pour une durée d’un an, mais ont été prolongés de douze mois pour tirer le meilleur parti de l’expérimentation. Cette seconde année a été financée dans le cadre du projet européen TIGER.
Un bilan complet du programme de tests ainsi que les résultats des mesures techniques et environnementales sera réalisé dans les mois à venir par CMN/HydroQuest.
Arrivée du prototype de Minesto
Le travail mené depuis 2019 par les partenaires du site d’essais Paimpol-Bréhat (Bretagne Développement Innovation, EDF et SEENEOH, avec le soutien de la Région Bretagne) se poursuit avec la préparation de l’arrivée du prototype suédois Minesto, une hydrolienne « volante » fixée au fond de la mer grâce à une ligne d’ancrage. Elle se déplace tel un cerf-volant en dessinant une figure de 8 sous l’effet des courants marins produisant ainsi de l’électricité. Les tests sur le site de Paimpol-Bréhat de ce projet innovant baptisé Deep Green, sont prévus pour 2022.
Un site d’essais ouvert à tous
Afin de permettre aux porteurs de projets qui le souhaitent de venir profiter des qualités exceptionnelles de ce site d’essais, une documentation technique a été mise à disposition, ainsi que les caractéristiques techniques du site. Un annuaire des acteurs de l’hydrolien en Bretagne pour trouver ses partenaires est également à disposition sur le site web dédié.
Consultez le site web du site d'essais de Paimpol-Bréhat
Avec le site d’essais de Paimpol-Bréhat et l’accompagnement proposé aux porteurs de projet, la Bretagne se positionne en leadership pour accélérer le développement des énergies océaniques.
Retour sur le programme européen INTERREG TIGER
Le site de Paimpol-Bréhat bénéficie depuis 2019 du soutien du programme européen INTERREG MANCHE dans le cadre du projet TIGER. Ce projet a pour but d’améliorer le profil technico-économique de la filière via le développement simultané de plusieurs sites hydroliens, en France et en Angleterre. Les tests d’HydroQuest et Minesto mais également des collaborations avec le monde universitaire visent dans le cadre de TIGER à permettre aux différents acteurs académiques et industriels d’utiliser le site d’essai pour tester les matériaux ou briques technologiques, avec l’appui de France Energies Marines. Le projet TIGER permet ainsi la pérennisation du site afin que les investissements et l’expérience acquise contribuent positivement au développement de la filière hydrolienne. Ce programme court jusqu’en 2023, et s’inscrit pleinement dans les objectifs fixés par la Commission européenne qui visent la mise en service de 100 MW à 2025, 1 GW à 2030 et 40 GW en 2050 (EMR hors éolien en mer).