Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy a effectué un déplacement en juin dernier, à Saint-Nazaire. Il en a profité pour faire de nombreuses annonces sur le secteur de l’éolien en mer. Des signaux positifs et encourageants pour les acteurs de la filière.
Feu vert pour le parc de Saint-Nazaire
Après plusieurs années de procédure, le Conseil d’Etat rejette le recours portant sur l’autorisation d’exploiter du projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire, donnant de fait le feu vert pour la réalisation du projet.
D’une capacité installée de 480 MW, le futur parc éolien en mer concerne 80 éoliennes produites à Saint-Nazaire par General Electric. Elles doivent être installées d’ici 2022.
Ces éoliennes couvriront 20% de la consommation électrique de la Loire-Atlantique et généreront huit millions d’euros par an de recettes fiscales pour les collectivités locales et les pêcheurs, d’après une information donnée dans un communiqué du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Un parc éolien au large de Dunkerque
Autre nouvelle concernant, cette fois, le territoire des Hauts de France. Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a annoncé que le groupement EDF renouvelables, Innogy et Enbridge a été retenu pour la construction et l’exploitation du parc éolien en mer au large de Dunkerque (Nord).
Pour rappel, ce parc situé dans la Mer du Nord compte 45 éoliennes et doit dégager une puissance de 600 MW. Il fournira 500 000 foyers à l’horizon 2026. L’un des atouts du consortium concerne le tarif proposé : il serait inférieur à 50 € / MWh.
A l’occasion de cette annonce, France Energie Eolienne, le porte-parole des professionnels de l’éolien (maritime et terrestre) se félicite de « cette évolution positive qui confirme une fois de plus que l’éolien, en mer comme sur terre, est un des piliers de la transition énergétique de notre pays. »
Les éoliennes en mer, c’est la promesse d’une énergie propre, bon marché et créatrice d’emplois en France. Au @gouvernementFR, nous nous engageons désormais à lancer plus de projets chaque année, pour produire plus d’énergie, en émettant moins de gaz à effet de serre ! #OnAvance pic.twitter.com/YzygcpZpjP
— François de Rugy (@FdeRugy) 14 juin 2019
Une ambition révisée à la hausse
Le déplacement de François de Rugy a également été l’occasion de confirmer que le gouvernement revoyait à la hausse son ambition pour les projets éoliens en mer d’ici 2024. Une annonce qui avait été faite par Edourad Philippe dans son discours de politique générale.
Alors que les professionnels de la filière avaient en mémoire les 750 MW annoncés en janvier, l’objectif est revu à la hausse avec 1 Giga Watt par an attendu.
Pour y répondre, d’autres champs offshore s’ouvriront au large des côtes française. En plus des deux mentionnés ci-dessus, trois appels d’offres pour des parcs éoliens flottants seront lancés, l’un de 250 MW au sud de la Bretagne et deux de 250 MW en Méditerranée (Occitanie et Paca). Un projet d’éolien posé est à l’étude au large d’Oléron.
« Nous prévoyons 1 Gigawatt par an en faveur de l’éolien offshore au lieu des 700 mégawatts », a dit le ministre confirmant les annonces du Premier ministre, Édouard Philippe.
Voici donc les 7 projets éolien offshore en France :
- Eoliennes en Mer Îles d’Yeu et de Noirmoutier : consortium porté par Engie
- Eoliennes en Mer Dieppe – Le Tréport : consortium porté par Engie
- Parc éolien en mer de Saint-Nazaire : consortium porté par EDF Renouvelables
- Parc éolien en mer de Fécamp : consortium porté par EDF Renouvelables
- Parc éolien en mer du Calvados : consortium porté par EDF Renouvelables
- Parc éolien en mer de Dunkerque : consortium porté par EDF Renouvelables
- Parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc : porté par Ailes Marines
Ce dernier apparaît comme une opportunité pour le territoire breton. L’occasion pour Philippe Thieffry de l’association Bretagne Ocean Power de rappeler que l’association jouera son rôle afin de rapprocher et de positionner les différents acteurs qui peuvent intervenir sur le projet.
« Nous sommes en ordre de marche pour positionner la supply chain bretonne sur le projet d’Ailes Marines afin que les entreprises du territoire puissent y trouver des opportunités », explique Philippe Thieffry, à la tête de l’association Bretagne Ocean Power.